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Intervija franču e-žurnālam Tricotin.com

Flore Vallery-Radot

{INTERVIEW} DIANA GRANTA DONNE VIE À LA LAINE

{interview} Diāna Granta brings wool to life (text in english below)

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Diāna Granta donne vie à ses personnages feutrés.

 Diāna Granta brings her felted characters to life.

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Diāna Granta propose de feutrer aussi des couples. Elle explique que c’est un super cadeau de mariage !

Diāna Granta also felts couples – “The perfect wedding gift!” she explains.

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Les hommes étaient au début des acheteurs rares, aujourd’hui elle reçoit plus de commandes de la gente masculine.

Men rarely ordered a wool portrait at the beginning, but now more and more of them do.

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Voici Evelina, charmante et délicate jeune fille, le plus jeune modèle jamais feutré par Diāna Granta.

Here is Evelina, a charming and delicate young girl, the youngest model ever felted by Diāna Granta.

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Diāna Granta feutre à l’aide d’aiguilles très fines dont la forme ressemble à celle d’un harpon. Le support, qui vient amortir les coups d’aiguille est en mousse.

 Diāna Granta felts with very fine needles in the shape of a harpoon. She uses a foam square to take the needle’s stabbing.

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Sculpture en laine du compositeur letton Raimonds Pauls par Diāna Granta.

Wool sculpture of the Latvian composer Raimonds Pauls by Diāna Granta.

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La belle dame menthe, sculpture de Diāna Granta.

The pretty mint lady sculpture by Diāna Granta.

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Voici le portrait de Zita par Diāna Granta. C’est une femme d’affaires prospère, elle n’est pas à son bureau mais visite une expo d’art contemporain à Rome.

This is the portrait of Zita by Diāna Granta, a prosperous business woman. But she was not at the office then, she was enjoying a contemporary art exhibition in Rome.

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Portrait en laine de la chanteuse lettonne Laima Vaikule sculpté par Diāna Granta.

Wool portrait of the Latvian singer Laima Vaikule sculpted by Diāna Granta.

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Diāna Granta a eu une commande des USA pour une sculpture de Michael Jackson.

Diāna Granta received an order from the USA for a sculpted Michael Jackson.

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Portrait en laine par Diāna Granta.

Wool portrait by Diāna Granta. 

 

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Diāna Granta en pleine action de feutrage sous le regard de son fils.

Diāna Granta felting with her son.

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Le bureau ou plutôt la ruche de celle qu’on surnomme la petite abeille lettone, Diāna Granta.

The desk of Diāna Granta or the hive of the little Latvian bee, as she is often called.

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Diāna Granta commence par sculpter une silhouette 3D, elle va ensuite l’habiller et lui donner vie avec des traits incroyablement réalistes.

Diāna Granta starts by creating a 3D silhouette, she will then dress up and bring to life with amazingly realistic features.

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Le coin laine de l’atelier de Diāna Granta : de la laine cardée et parfois peignée, de différentes couleurs.

The fibre corner of Diāna Granta’s workshop: carded and sometimes combed wool, in different colours.

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Diāna Granta et deux de ses sculptures de laine lors d’une interview avec la télévision lettone.

Diāna Granta and two of her felt sculptures during an interview on Latvian television.

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Portrait en laine 2D par Diāna Granta.

2D wool portrait by Diāna Granta.

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Portrait en laine de Marylin Monroe par Diāna Granta.

Wool portrait of Marilyn Monroe by Diāna Granta.

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Diāna Granta a feutré ce tableau de Mister Bean ! Il mesure 23×32 cm est fabriqué en laine cardé, mérinos feutré, préfeutre avec un cadre de bois.

Diāna Granta has felted this picture of Mister Bean! Its size is 23×32 cm. It is made of carded wool, merino wool, prefelt and a wooden frame.

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Détail du portrait de Mister Bean par Diāna Granta. Cela a démarré avec une esquisse

Detail of Mr Bean’s portrait by Diāna Granta. It all started with a sketch…

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Portrait de Diāna Granta artiste feutrière.

Portrait of felt artist Diāna Granta.

In English below 

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Diāna Granta a eu l’idée incroyable de faire des portraits sur commande, en 3D et en laine. Ses clients lui envoient quelques photos de la personne à représenter et elle s’attelle à la tâche avec des aiguilles ou petit harpons à feutrer et de la laine. Elle crée d’abord un corps. Tout nu. Puis elle l’habille de ses traits avec un grand souci du détail. Elle feutre ensuite ses vêtements et en quelques jours de travail intensif, elle  donne naissance à une sculpture très réaliste et attendrissante.

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INTERVIEW

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Où êtes-vous née et où habitez-vous aujourd’hui ?
Je suis née et je vis toujours en Lettonie, un joli petit pays européen au bord de la mer Baltique. J’habitant avant dans une petite ville  mais mes études m’ont menée à Riga, la capitale de la Lettonie.

Etiez-vous une enfant créative ?
Oui, tout à fait. Depuis toute petite, je peints et en parallèle, j’ai toujours pratiqué un grand nombre d’activités créative comme la céramique, la couture ou le tricot. J’ai ensuite fait une école d’art.  Je me souviens de toujours prendre part à de nombreux concours organisés pour les jeunes et j’ai maintenant une pile de diplômes chez mes parents.

Avez-vous grandi dans un environnement artistique ?
Pas vraiment. Je viens d’une famille très modeste. Mon père a fait de nombreux jobs différents et ma mère était gérante d’un magasin.  Aujourd’hui leur vie a changé et de temps en temps mon père prends pinceaux et peintures à l’huile et se met à peindre. Je suis très reconnaissante à mes parents de m’avoir soutenue dans mon désir d’expression créative depuis toute jeune. Il y a même eu une période pendant laquelle j’avais plus de dix activités différentes en même temps. C’était de ma propre initiative et de ma responsabilité.

Qu’avez-vous étudié ? 
J’ai fait des études de journalisme. J’ai aussi étudié dans de nombreux ateliers d’art où les cours étaient plus pratiques qu’académiques.

Pourquoi n’avez-vous pas choisi d’étudier l’art immédiatement ?
Parce que le journalisme était aussi l’une de mes passions. Déjà adolescente j’écrivais des articles dans le journal local. J’ai été présentatrice de la station de radio de ma région et j’ai participé à des ateliers d’apprentissage de la vidéo. Ca me semblait logique d’orienter mes études vers les média même si aujourd’hui je ne fais plus de journalisme. A l’époque, je n’ai jamais mis de côté ma passion pour les esquisses, le dessin et la peinture.

Pourquoi avez-vous choisi la laine comme moyen d’expression ?
Je suis très polyvalente et je peux faire plein de choses en même temps. A l’époque où je peignais, lorsque ma peinture était terminée, je ne touchais plus à mes pinceaux pendant des semaines. J’ai essayé de trouver une activité qui ne finirait pas par me lasser. Ca m’a mis du temps, et j’ai fini par trouver la laine, une passion qui m’a littéralement emportée.
Lorsque je finissais un projet, j’avais tout de suite envie de recommencer, encore et encore. Lorsque je me suis lancée dans mes sculptures de laine, j’ai cru que l’ennui allait me saisir de nouveau alors j’ai démarré une collection d’écharpes de laine. Mais ce faisant, j’ai senti que mes mains avaient envie de sculpter. Me connaissant, je n’ai pas voulu m’attacher trop profondément à la laine, pour ne pas risquer l’ennui. Mais après 4 ans, mon intérêt pour le feutre et mon envie de sculpter n’ont fait que croître.
Maintenant je peux affirmer que oui, la laine est vraiment ma matière.

Vous sculptez la laine pour former des personnages représentant des personnes de votre entourage, des stars ou des clients. Alors qu’il est aujourd’hui très tendance de se faire “imprimer” en 3D, vous, vous proposer ce concept génial ‘achetez votre version en laine”. Comment vous est venue cette idée ?
Je n’ai pas vraiment eu de révélation soudaine. Je ne me suis pas dit soudainement “bingo !” je vais créer des sculptures de laine. Non, ça ne s’est pas passé comme ça. Au tout début, je voulais savoir si je pouvais peindre avec de la laine. Je me suis demandé à quoi ça ressemblerait. Je me suis rendue compte que je pouvais me servir de la laine comme palette de couleurs, en mélangeant les teintes comme de la peinture à l’huile ou de l’acrylique. Après cette découverte, j’ai essayé de transférer mes portraits peints en personnages en trois dimensions. J’ai donc sculpté une forme humaine basée sur une ressemblance réelle. J’ai eu la chance que les gens s’intéressent à ce que je fais et du coup cela m’a permis de passer beaucoup de temps à faire des sculptures de laine.

Quelle taille font vos sculptures ?
Elles font environ 35 – 40 cm de haut. C’est la taille optimale pour une “poupée” parce que la laine est une matière très capricieuse et sur une échelle plus petite il ne serait pas possible de créer une telle ressemblance au modèle.

Est-ce que vous êtes une artiste ou un artisan ?
Si un vrai artiste c’est une personne qui a le niveau d’études approprié, un statut ou qui a organisé quelques expositions, alors je n’en suis pas, et je ne porte même pas l’un de ces fameux bérets !
Je crois que l’art c’est la capacité de créer des émotions, des images et une histoire dans chaque oeuvre. Celui qui regarde se moque de votre formation parce que l’oeuvre parle d’elle-même. Lorsqu’il a trouvé une connexion émotionnelle avec votre travail, vous êtes alors un artiste parce que pour cette personne vous avez réussi ce miracle. Je n’aime pas être classée dans un genre. Je suis autant portraitiste que sculpteur ou designer et en même temps je ne suis rien de tout ça. Et j’aime bien cette idée…

Qui sont vos clients ?
La plupart d’entre eux sont des femmes, mais j’ai de plus en plus de clients en hommes également. Généralement se sont des gens qui sont à la recherche d’un cadeau personnel et original, qui sont ouverts à de nouvelles idées et qui me font confiance. Sans confiance, je ne crois pas qu’on puisse commander le portrait d’un être aimé. J’ai beaucoup de respect pour les gens ceux qui pensent de manière non conventionnelle, ce qui osent.

Pouvez-vous nous décrire votre processus créatif ? Est-ce que vous démarrez par une esquisse ou est-ce que vous procédez de manière un peu plus intuitive ? 
Pour commencer, j’étudie avec soin les traits du visage de on modèle sous différents angles. Pour cela, j’ai besoin de 6 à 10 photos de la personne. S’il est difficile de lire les proportions faciales, alors je fais un dessin du visage pour comprendre mieux les détails qui rendent ce visage unique. Cela dit, ça n’arrive pas souvent. Lorsqu’il s’agit de peinture de laine, alors là je fais toujours une esquisse parce que j’ai besoin de comprendre les jeux de lumière et d’ombre.
Je suis certaine qu’il n’est pas possible de juste copier une image dans la laine sans intuition. L’intuition est très essentielle à mon travail.

Quel matériel utilisez-vous ?
J’essaie d’utiliser presque uniquement de la laine pour prouver qu’on peut pratiquement tout faire en laine, de la pupille d’une poupée de laine au téléphone portable qu’elle a dans la poche. Parfois, simplement pour gagner en stabilité ou pour permettre à un bras ou une jambe de bouger, j’utilise du fil de fer que je couvre ensuite de laine. Pour terminer, j’installe ma sculpture sur un socle de bois.
Pour mes peintures en laine, j’utilise de la laine uniquement et un cadre de bois. Les petits animaux de laine contiennent, eux plus de surprises dans leur ventre, clochette ou tout ce qui peut faire du bruit ce qui les rends amusants pour les enfants et même parfois les adultes.

Quelles techniques de feutrage sont-elles nécessaires à la création de vos oeuvres ? Utilisez-vous principalement des aiguilles à feutrer ou également le savon ?
J’utilise les deux techniques : aiguilles et savon. Les poupées sont faites à l’aiguille mais leurs vêtements sont très souvent feutrés au savon.

Comment parvenez-vous à atteindre un tel niveau de détail ? Ce doit être difficile de capturer l’expression du visage de quelqu’un ou ses traits. 
J’appellerais ça être courageux. Quand j’ai commencé à créer des poupées, j’ai eu le sentiment que ça allait devenir quelque chose de très bien. Et puis je n’étais pas complètement débutante dans l’art du portrait. Je l’ai étudié et pratiqué pendant pas mal de temps. En général, une fois le travail sur une poupée commencé, je ne me pose pas la question de savoir si ça va être difficile ou simple. Je procède étape par étape, détail après détail. J’apporte une attention très particulière au détail, même ceux qui semblent touts petits. Si par exemple une personne a une paupière basse, un grain de beauté sur une joue et pas l’autre, ou un sourcil plus épais que l’autre, cela peut être très important.
C’est important c’est cela qui fait une personne. Si je créais une sculpture sans grain de beauté et des sourcils identiques, la personne pourrait être déçue et je ne veux pas décevoir. Le plus important c’est bien vérifier que les photos contiennent ces informations car je vais bien entendu les remarquer et les transférer à ma sculpture.

Combien de temps vous faut-il pour créer une sculpture ?
Cela dépend du niveau de difficulté. Si les traits du visage sont clairs et que les vêtements sont simples, alors une sculpture peut s’achever en 3 jours, à coups de 6 à 8 heures de travail par jour. Si c’est plus compliqué alors cela peut prendre entre 4 et 5 jours. La plus rapide m’a pris 2 jours et la plus longue 6 jours. Je travaille par étape. Le premier jour je réalise la structure et le corps, le deuxième jour je feutre les vêtements et le troisième jour je termine par le visage et les cheveux.

Travaillez-vous seule ?
Oui, je travaille seule. C’est la spécificité de ce travail qui en fait une tâche solitaire. Si quelqu’un d’autre le faisait, il aurait un style et un résultat différent. C’est comme pour un peintre. Il ne pourrait pas vraiment son travail à un autre peintre. Cela dit, lorsque je commencer à travailler sur un nouveau personnage, je prie Dieu. Je lui demande de m’aider, de guider mes mains. Alors dans un sens, ce ne travaille jamais seule, Dieux m’accompagne dans mon travail créatif.

Pouvez-vous nous décrire votre journée typique ?
J’ai une routine quotidienne plutôt chaotique. Tout dépendant de mes enfants, s’ils se sentent bien ou pas. Si tout va bien, mon mari et moi les emmenons à la crèche. Sinon, ils restent à la maison avec moi et nous travaillons ensemble. Si les enfants ne sont pas là, alors je travaille très dur, heure après heure, parfois sans même déjeuner ou prendre un café. Rien ne peut plus m’arrêter tant je m’implique dans le processus de création. Si l’un d’entre eux est à la maison, le travail n’avance pas autant, mais j’ai aussi la nuit qui me permet de rattraper le retard. Si je suis en train de créer le corps ou les vêtements, le bruit ne me dérange pas mais dès que j’attaque le visage, j’ai besoin de silence. En fait, je peux travailler un peu n’importe où, mon studio, la campagne, au travail, ou en rendant visite du moment que j’ai de la laine avec moi, mes aiguilles et une planche.

Est-ce que vous créez vos oeuvres une par une ou avez vous conçu des collections ?
Pour le moment, je ne travaille que sur commande ce qui ne me laisse pas beaucoup de temps pour quoi que ce soit d’autre. Mais j’ai bien entendu plein d’idées que j’espère développer très bientôt.

Le nom de votre site, ZumZum, ça veut dire quoi ?
Il n’y a pas vraiment de longue histoire derrière ce nom. L’idée principale était de m’assurer que les gens puissent se souvenir du nom de mon site internet. Et c’est ZumZum qui m’est venu assez rapidement à l’esprit. Les portraits et sculptures ou poupées exigent le nom de l’artiste mais les jouets et accessoires portent très bien la marque ZumZum. J’utilise les deux en fait.

Sur quoi travaillez-vous en ce moment ?
Actuellement, je travaille à deux sculptures dans le cadre d’un projet humanitaire. L’idée est de lever des fonts pour les victimes de la guerre en Ukraine. Et j’offre la possibilité de commander sa propre sculpture-portrait.

De quel projet êtes-vous la plus fière ?
Je suis très fière d’avoir démarré quelque chose comme ça. J’aurais pu choisir un job bien payé mais j’ai choisi de faire quelque chose dans lequel je crois et ça c’est ma plus grande fierté.

Quel serait le projet de vos rêves ?
J’aimerais beaucoup faire une expo de sculptures de laine en Lettonie, représentant des lettons connus et important. Nous avons de fantastiques écrivains, poètes, musiciens et artistes ! Ça serait un projet très chronophage et pour être honnête avec vous, je doute que les gens soient intéressés par l’achat de ces sculptures, c’est un si petit pays. Toutefois, je garde l’espoir de voir se projet se réaliser un jour.

Quel est votre but professionnel ?
Je ne me donne pas de buts. Je reste ouverte au monde et aux gens et chaque jour me conduit quelque part. De temps en temps je m’arrête et je regarde le chemin parcouru, et je me rends compte que j’ai réussi à faire beaucoup plus que ce que j’espérais. C’est pour cela que je n’ai pas d’objectif, j’ai l’impression que ça me restreindrait.

Où peut-on admirer vos oeuvres et les acheter ? 
On peut trouver mon travail dans des boutiques un peu partout en Lettonie – vous êtes vraiment la bienvenue dans ce pays d’ambre et de mer !  Je suis aussi présente en ligne :
Ma boutique Etsy > www.etsy.com/zumzumwool
Mon site > www.zumzum.lv où vous trouverez les dernières nouvelles ainsi que sur :
Ma page Facebook > www.facebook.com/Vilnaszumzumbode
Ce sont les sites que je mets à jour le plus fréquemment. J’utilise aussi Twitter et Pinterest sous mon nom, Diana Granta.

 

Merci du fond du coeur, Diāna pour ce moment partagé avec vous ! Bon vent à vos projets !

 

En savoir plus :

Ne manquez pas son interview filmée à la radio lettonne. On ne comprend pas le letton mais la voir avec ses sculptures de laine, presque en vrai permet de se rendre compte de leur taille.

Une autre interview filmée, vous donner encore une meilleure idée de son travail.

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IN ENGLISH

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Diāna Granta had the incredible idea of making 3D wool portraits on order. Her clients send her a few photographs of the model and she starts working with her needles or felting harpoons and wool. She starts by shaping the body, naked. She then dresses it up with clothes but also very personal features. She gives a great attention to detail. It takes her days of intense labour to give birth to a very realistic and endearing sculpture.

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INTERVIEW

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Where were you born and where do you live now?
I was born and I still live in Latvia, a nice little European country on the coast of the Baltic sea. I use to live in small town but then, because of my studies, I moved to Riga, the capital of Latvia.

Have you always been creative, even as a child?
Yes, indeed. Ever since I was a little girl I painted, parallel to that, I engaged myself into many different activities like ceramics, sewing or knitting. Later, I finished a School of Arts. I remember constantly taking part in many different competitions of art for young people, and even now there is a pile of certificates of my achievements at my parents’ place.

Have you been raised in an arty environment?
Not, really. I come from a very humble family – my dad did many different kinds of jobs, my mum was a shop manager. Now their lives have changed though, once in a while dad picks up the brush and oil colours and paints some pictures. I’m very glad that my parents supported my desire for arty expressions at a young age, there was even a period when I attended more than 10 different things at the same time and it was of my own initiative and responsibility.

What did you study?
I got a high degree in journalism. I also studied in many different art workshops where the lessons were way more practical than academic.

Why you did not choose to study the Art?
Because journalism was yet another interest of mine. Even as a teenager I wrote articles in my local newspaper, was a presenter at the radio station and attended video workshops. It seemed right to study media, although I don’t practice journalism any more. But I didn’t left art far behind, despite being busy doing my studies and later my work, I always find a moment to sketch, draw and paint.

Why did you choose wool as a mean of creation?
I’m very versatile person who can’t do the same thing all the time. I used to paint, but after I had finished a picture I didn’t wanted to pick up the brush again for weeks and I ended up searching for something I could do on regular basis without being bored. It took a while until I tried wool and I got easily carried away with passion. After I would finish working on something, it didn’t take long for me to be back in action and creating again and again.
When I started to do the wool sculptures, I thought that would be it. After only three dolls I realized I’d like to create a collection of wool scarves. When I did that, my hands wanted to do the sculpture again. Knowing me, I didn’t want to attach myself too deeply to wool in case I got bored again. Though after four years my interest and desire just grew stronger and now I can truly say – yes, wool is my material.

You sculpt wool into tall dolls representing someone you know, a star or a client. In an era when people get scanned and buy their 3D printed mini sculptures, you created this amazing product: “buy yourself in wool”. How did you get this great idea?
It wasn’t a light bulb flashing moment and I didn’t think ‘Bingo! Now I can create woollen sculptures!’ 🙂 No, no, it wasn’t so. First of all, I wanted to know if I could paint with wool and wondered how it would look. I realised that wool can be used as palette of colours where you can mix the tints of wool just like any oil or acrylic colours. After this discovery I tried to transfer portrait paintings into 3-dimensional figures, so I started to shape physical human bodies based on real resemblance. Lucky enough, there were people who became interested in what I did, so I had a chance to practice a lot by making portrait dolls.

My sculptures are 35-40 cm tall. That is the optimal height of a doll because wool is a very capricious material. On a smaller scale it is impossible to create an adequate replica of an actual person.

Can we call you an artist?
If a real artist is the one who has had the appropriate education, the status or the one who had a few exhibitions, then I’m not an artist, and I don’t even wear one of those berets!
I think art is the ability to create emotions, images and stories from any work. To the viewer it doesn’t matter what your background is, because the work speaks for itself. When the viewer has found the emotional connection with your work, then you are an artist, because for that particular viewer you have mastered a miracle. I’m against the idea of belonging to a genre. I’m as much a portraitist as a sculptor or a designer, and at the same time, I’m none of those. And I quite like it.

Who are your clients?
Mainly women, but slowly I’m starting to get male customers as well. Generally they are folks who are searching for a very personal and unusual gift, who are open to new ideas and who can trust me. Without trust I don’t think anybody would order a portrait doll for their loved ones. I really respect how daring my clients are, and the way they think outside the box.

Can you tell us a bit more about your creative process? Do you draw your design first or is it a bit more intuitive?
First of all I carefully study the facial features of the model from many different angles. For that I need at least 6 to 10 photographs of the person. If it is difficult to ‘read’ the facial proportions then I make a drawing of the face to better understand the details which make the face unique, although this doesnt happen very often. Although, I always make sketches for my portraits when I create wool paintings because it helps me understand the game of light and shadow. I’m quite certain that it’s not possible to simply copy an image into wool without intuition, that’s why intuition is very essential to my work.

What materials do you use?
I try to use mainly wool to prove that you can make practically anything from a doll’s pupils to the mobile phones in her pocket. Just to gain stability and the ability to move a doll’s legs and arms, for work’s foundation, I use wire and then cover it with wool. To complete it I put the doll on a little wooden stand.
For portrait paintings I use only wool and wooden  frames. The little wool animals come with more surprises in their bellies – a little rattle or bell, anything that makes a sound, to make it more attractive for children or even adults.

What techniques are generally needed to create a piece? Do you felt more with needles? Do you use soap as well?
I work with both felting techniques – needle felting and soap. The dolls are done with the needle technique but their clothes are quite often done with soap.

How do you achieve such a high level of detail? It must be hard to capture someone’s expression or even features.
I would call it being brave. When I started to work with dolls, I had this inner feeling that it would turn out to be something really good. Also, I was not entirely a beginner in the art of portraits. I have studied it and practised for a while. In general, once I start to work with a new doll, I don’t really think if it will be difficult or easy, I just do it, step by step, detail after a detail. I do pay a lot attention to detail, to seemingly small details, for example, if a person has a low eye lid or beauty mark on one chin but not on the other, or maybe one eyebrow is bushier than the other – it all can be very important. It is important because this is what makes a person. If I would make a doll with two beauty marks or symmetrical eyebrows, the person could be disappointed and I don’t want to disappoint. The most important point is to make sure that the photos have these details because I will definitely notice them and add it all to the doll.

How long does it take to create one sculpture?
It depends how difficult the doll is. If the facial features are clear and the doll has simple clothes, it can be finalised within 3 days, by working from 6 to 8 hours a day. If it is more complicated then it can take up to 4 or 5 days. The shortest time was 2 days, the longest was 6. At times I make dolls in stages: day one I make the frame and the body, day two the clothes and  on the third day I would work on the face and hair.

Do you work alone?
Yes, I do work alone. One of the specificities of this work is that it is done alone. If someone else were to do it, they would have a different style and outcome. The same as with painters, a painter really cannot give his work to another painter. Saying that, before I start to work with a new doll, I pray to God. I pray to ask for his help and for him to guide me through my hands. So in that sense, I am never alone, God is with me in the creative process.

What does a typical day at work involve for you?
I have a rather chaotic daily routine. All depends on my children and if they are feeling good or not. If they are feeling fine, my husband and I take them to kindergarten. If not, they stay at home with me and we all work together. If the kids are away, I work really hard, hour after hour, sometimes even without lunch or a coffee break. I just simply cannot stop, I am so involved in the process. If one of the kids is at home, work isn’t as productive, but then again I have nights where I can try to catch up. If I am making a doll’s body or clothes, I don’t mind the noise and hustle, but once I start to work on the face, I need silence. I can actually work anywhere, my studio, the countryside, at work or visiting friends, as long as I have my wool with me, needles and a board.

Do you create only work on order or do you create collections?
At the moment I work only with orders which don’t leave much time for anything else. I have, of course, many ideas which I hope to develop fairly soon.

Your nickname ZumZum, what does that mean?
There is no real story behind it. The main idea was to make sure people could remember the name of the website fairly quickly and this came to mind. Of course, all the dolls and portraits require the name of the artist. However, toys and accessories go very well with the brand ZumZum. I actually use both my own name and ZumZum.

What are you are currently working on?
Currently I am working on two portrait dolls which are part of a charity project. The goal of the project is to raise funds for the Ukraine war victims and I am offering a chance to win a custom doll.

What is your proudest career achievement to date?
I am feeling very proud that I have actually started something like this. I could have gone for a well paid job but I have chosen to do something I believe in, and that is my greatest achievement.

What would be your dream project?
I would love to do an exhibition in Latvia with portrait dolls of famous and important Latvian people. We have such fantastic writers, poets, musicians and artists! It would be a very time consuming project and to be honest, I doubt if anyone would be interested in buying the dolls since this is such a small country! However I hope I will have an opportunity to make it happen.

Professionally, what is your goal?
I don’t set goals – I am open to the world and people, and every day takes me somewhere. At times I stop and look back and realise that I have achieved even more than I was hoping for. That’s why I don’t set goals, they seem to be restricting.

Where can we see your work and buy it? 
You can buy my work at various arts and crafts shops in Latvia – you are most welcome to visit the wonderful amber and sea country! Also, I have online presence at www.etsy.com/zumzumwool , the latest news you can find on my website www.zumzum.lv and you may follow me on www.facebook.com/Vilnaszumzumbode . These are sites which are updated the most frequently. I also use Twitter and Pinterest under my name Diana Granta.

Thank you Diāna from the bottom of my heart for this special moment shared with you! I wish you the best of luck for your current and future projects!

 

To learn more:
Do not miss her filmed interview on Latvian Radio. Even if you do not understand the language, it gives a good idea of the size of her wool sculptures. It feels as if you saw them in real life. There is another filmed interview which will give you a good idea of what her work looks like.